C'est l'histoire de deux enfants. Une fille et son frère.  Elle, rêve. Elle, rêve de profondeurs, d'abîmes, d'ailleurs. Elle, veut un jour devenir scaphandrière. Elle, est une héroïne. La nuit, elle pointe sur la carte les destinations accomplies et à venir. Lui, est son équipier en surface, son avatar, celui qui prépare le matériel et surveille les signes vitaux. Elle, a peur de respirer. Et se dit que sous l'eau, c'est plus facile. Qu'elle est peut être un poisson au fond. Parce que sur la terre ferme, elle n'y arrive pas à respirer. Enlever le scaphandre et sortir de l'eau, c'est leur quête chaque nuit.

Cette création a le désir de parler des violences faites aux enfants, et particulièrement des violences sexuelles et de l'inceste, berceaux des dominations   comme le nomme le livre de Dorothée Dussy.
Andréa Bescond dans Si on parlait, nous dit que le mot enfant vient du latin «  Enfans  » et signifie «  Celui qui ne parle pas  ». Ici, nous voulons qu'ils et elles parlent.  Ici, le point de départ est le rêve et l’invention. Mais ils se fondent sur une réalité, celle des fonds marins, et s'inspirent du vocabulaire et des techniques des plongeurs-scaphandriers.